samedi 27 février 2016

Les crimes de l’Otan et des États-Unis

Aujourd’hui, Ratko Mladić, Radovan Karadžić et Vojislav Šešelj sont incarcérés à la prison de la Haye. Le tribunal "le plus juste du monde"  de La Haye, a accusé l’ancien dirigeant politique et les anciens chefs militaires de l’armée de Republika Srpska, de crimes contre l’humanité et les a appelés «les dictateurs les plus sanglants de la fin du vingtième siècle».

Cependant, Themis, un institut européen, a des problèmes évidents de mémoire, de vue et d’audition. Parce qu’enfin, comment peut-on expliquer que les responsables de la mort de millions de gens ne soient pas assis aux côté des  criminels serbes ? À savoir, la direction de l’OTAN, qui a déclaré, durant ces 20 dernières années, plusieurs conflits sanglants qu’ils ont diplomatiquement appelés «des opérations de maintien de la paix».
Que ce recensement soit consacré non seulement aux crimes de l’Otan, mais aussi à ceux des États-Unis d’Amérique n’est pas accidentel. Étant un des membres fondateurs d’un bloc militaire et son élément moteur principal, et ayant aussi leurs représentants qui sont devenus les leaders de la majorité des comités au siège de l’Otan, les États-Unis agissent souvent comme l’initiateur principal des opérations militaires.

Statistiques pour les opérations de maintien de la paix de l’Otan

En Yougoslavie
  • Morts – 5 700 personnes, y compris 400 enfants
  • Blessés – presque 7 000 civils, 30 % d’entre eux sont des enfants
  • Disparus – 821 personnes
  • Excès de mortalité dus à la détérioration des conditions d’existence: non évalué
En Afghanistan
  • Morts – 35 000 personnes
  • Réfugiés – 500 000 personnes
  • Mais aussi : aggravation des conflits inter-ethniques, attaques terroristes, augmentation du trafic de drogue.
En Irak
  • Pendant la guerre en Irak plus d’ 1 million d’Irakiens ont été tués – c’est l’une des plus grandes pertes dans l’histoire moderne. Un quart d’entre eux étaient des femmes et des enfants.
  • Pendant les opérations, les forces de l’Otan ont utilisé des armes interdites, à savoir le phosphore blanc.
http://www.orb-international.com/Newsroom_details.aspx?NewsId=120
En Libye
  • Plus de 20 000 personnes ont été tuées (militaires et civils)
  • Réfugiés – plus de 350 000 personnes
En août 2011, le Secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a prétendu que les actions de l’aviation des forces de l’Otan en Libye n’ont causé aucune perte humaine civile.

Libye, 2011 – Des médecins aident un enfant qui souffre de blessures, dans la ville assiégée de Misrata.

LISTE DES CRIMES DE L’OTAN

1. La duperie de la communauté mondiale
Quelqu’un de sage a dit un jour : «Quelqu’un qui a une fois proclamé la violence comme étant sa méthode doit inexorablement choisir le mensonge comme étant son principe». Les États-Unis seuls, ou via l’utilisation de forces de L’Otan, ont commencé tous les conflits militaires avec la duperie, déformant les vraies raisons des débuts d’hostilités.
Vietnam
L’incident dans le Golfe du Tonkin en août 1964 peut servir de début à la grande fraude américaine, qui a lancé la sanglante campagne du Vietnam et a  commencé en raison du fait que des vedettes rapides du Nord-Vietnam ont prétendument attaqué la flotte des États-Unis. Quarante ans après, le gouvernement américain a déclassé des documents militaires d’archives dont il est ressorti clairement que la cause du début de la campagne de Vietnam a été, sans honte, fabriquée (mywebs.su/blog/1310.html). Après l’incident du Tonkin, le bombardement d’implantations au Vietnam a abouti à des milliers de victimes parmi la population civile.

Vietnam, 1 Janvier 1966 – Des femmes et des enfants se cachent dans un fossé pour se protéger d’un bombardement intense.
Les pays de l’ex- Yougoslavie
Après l’écroulement de l’Union soviétique et la dissolution du Pacte de Varsovie, l’Alliance a commencé à chercher fébrilement une raison à la poursuite de son existence. La principale fut la prétendue mission de maintien de la paix quand l’Otan s’est impliquée dans la résolution de conflits ethniques, poursuivant des buts purement personnels (particulièrement l’extension de son influence). Comme, par exemple, dans les Balkans, quand ses troupes ont envahi la région et directement participé à l’escalade de guerres ethniques.
L’action militaire de l’Otan contre l’ancienne République de Yougoslavie, marquant le début des opérations modernes, est un exemple flagrant de violations de toutes les normes et législations, y compris celles de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (beta-press.ru/article/34). Tout d’abord, l’Otan a violé sa propre Charte, le Traité de Washington, dont l’article 1 stipule que les membres de l’Alliance doivent «régler tous les conflits internationaux dans à ne pas mettre en danger la paix, la sécurité et la justice internationale et s’abstenir dans leurs relations internationales de la menace ou de l’utilisation de la force de n’importe quelle façon qui soit incompatible avec les buts des Nations unies». L’article 6 du Traité a aussi été extrêmement bafoué, qui déclare que la compétence de l’Otan est limitée au territoire des pays membres de l’Alliance, alors que la Yougoslavie, la Macédoine, l’Albanie et la Bosnie n’étaient pas des membres de l’Otan. Et que pourrait-on dire de l’article 7 du Traité de Washington, qui stipule clairement que l’Alliance reconnaît «la responsabilité du Conseil de sécurité pour le maintien de la paix et de la sécurité internationale»? (nato.int/cps/ru/natolive/official_texts_17120.htm).

Le magazine américain TIME, le 11 septembre 1995 a été publié sous le titre « Mettre les Serbes à genoux. Un bombardement massif ouvre la porte à la paix »
L’agression de l’Otan contre l’ex- Yougoslavie a quasiment nié toutes les missions de maintien de la paix de l’Alliance. La raison principale à l’invasion du bloc des pays balkaniques tient à son refus ferme de l’ultimatum de l’Otan de céder son territoire aux forces militaires de l’Alliance. La condition de l’Alliance n’a signifié rien d’autre qu’une intervention pure et simple dans les affaires intérieures d’un État souverain et une menace à son intégrité territoriale.
Toutes ces actions ont violé le premier article de la Résolution de L’ONU de 1974 : «L’agression est l’utilisation de forces armées par un État (un groupe d’États) contre la souveraineté, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre État ou d’une quelconque autre façon incompatible avec la Charte des Nations Unies, comme exposé dans cette définition». (politics.ru/articles/database/global/pravoviie_dokumentii/rezoliutsiia_generalnoij_assamblei_oon_%C2%ABopredelen.shtml).
La meilleure parole à propos des crimes des États-Unis et de l’Otan en Yougoslavie a été prononcée par celui qui fut un jour le meilleur ami de l’Ouest, le dissident et militant des droits humains Alexandre Soljenitsyne, comparant les actions de l’Alliance avec des crimes nazis : «La pire chose qui arrive aujourd’hui n’est pas même le bombardement de la Serbie, même si c’est difficile de dire ça ; la chose la plus épouvantable est que l’Otan nous a transférés dans une nouvelle ère. Comme Hitler l’a fait lui aussi, jouant d’autres aventures, retirant l’Allemagne de la Société des Nations […] les USA et l’Otan ont retiré au
système de l’ONU la sécurité collective, la reconnaissance de la souveraineté des États. Ils ont commencé une nouvelle ère : qui sera le plus fort,
écrasera les autres. C’est effrayant…» (aif.ru/politics/article/comments/53043).

L’Irak

Les États-Unis ont envahi l’Irak sous le prétexte de la présence d’armes de destruction massive, à savoir bactériologiques (l’anthrax) (newsru.com/world/05feb2003/powellun.html). Une raison supplémentaire était déjà familière par ce biais – le combat pour la démocratie. La démocratisation de l’Irak a coûté la vie d’un million de civils (excluant les pertes pour l’armée). Le dictateur Hussein a été publiquement exécuté, mais les armes de destruction massive, qui avaient prétendument menacé le monde, n’ont jamais été trouvées. Plus tard, en 2004, le Secrétaire d’État américain Colin Powell a admis que les données publiées, qui ont marqué le début d’une guerre sanglante, étaient imprécises, pour ne pas dire plus, « ou simplement falsifiées. Powell a dit à la presse : «Quand j’ai fait un rapport en février 2003, il était basé sur les meilleures informations que la CIA pouvait fournir. Malheureusement, avec le temps, il devint clair que les sources étaient imprécises et fausses et, dans certains cas, délibérément fallacieuses. Je suis profondément déçu et je le regrette.» Il est désolé… (aif.ru/politics/article/comments/53043).

Irak, 2003 – un père porte sa fille mutilée, morte après le bombardement de l’OTAN

2. L’utilisation d’armes interdites

Vietnam

Ils ont utilisé des bombes au napalm – une arme incendiaire, un mélange pour lance-flammes. En tant qu’essence gélifiée, le napalm a
littéralement brûlé vives les victimes. Plus tard, en 1980, l’ONU a adopté la Convention sur l’interdiction de certains types d’armes ; le 3e Protocole établira alors que l’utilisation d’armes incendiaires, y compris le napalm, contre des civils est un crime. Mais pendant la guerre du Vietnam, ces bombes avaient déjà tué et
affecté des centaines de milliers de Vietnamien. (un.org/ru/documents/decl_conv/conv_disarmament.shtml#1980)

Le 8 juin 1972 – Kim Phuc, 9 ans (au centre) fuit un bombardement au Napalm sur la route près de Trang Bang. Cette photo fit le tour du monde et leva une tempête de protestation contre la politique criminelle des USA au Vietnam

Les pays de l’ex- Yougoslavie

Dans les opérations militaires contre ce pays, l’Otan a utilisé les armes interdites par la Charte de Nuremberg et les Conventions de la Haye et de
Genève. Premièrement, en Yougoslavie, des obus à uranium appauvri ont été utilisés. Cette sorte d’arme est non seulement extrêmement précise, mais radioactive et fortement toxique et aussi dangereuse pour les humains que pour l’environnement. Deuxièmement, l’Otan a utilisé des bombes dites à fragmentation – des armes de feu indirect, avec projectiles explosifs, interdites dans le dernier Protocole d’Ottawa sur les champs de mines (icbl.org/intro.php). La particularité de cette arme est que l’explosion ne survient que dans 50 % des cas. D’autres bombes peuvent se trouver pendant des années dans la terre, ne s’activant qu’en cas de contact accidentel.

Irak

L’entreprise irakienne a été marquée par un certain nombre de crimes très en vue de l’Alliance. La torture et l’abus de détenus irakiens à la prison d’Abu Ghraib ont remué le monde entier…

Irak, 2004 – Des Américains sont photographiés à l’arrière-plan de prisonniers nus empilés dans Abu Ghraib
Il y a eu la violence contre des civils (meurtre, viol, vol). Et, bien sûr, l’utilisation d’un des types les plus redoutés d’armes chimiques incendiaires, le phosphore
blanc (pendant la bataille pour Nasiriyah en avril 2003, et aussi durant les assauts sur Fallujah en avril et novembre 2004). Ce type d’arme, qui brûle le corps et dissout la chair jusqu’à l’os, a été interdit par la Convention de l’ONU sur certaines armes en 1980, mais les États-Unis ne l’ont jamais ratifiée. Nous ne publierons pas les photos de pertes humaines dues à l’utilisation du phosphore blanc qui sont en effet extrêmement choquantes.

Libye

Il y a des informations, que la direction de l’OTAN refuse obstinément de reconnaître, montrant que pendant le conflit en Libye, les militaires ont
aussi utilisé des bombes à fragmentation et du phosphore blanc, comme c’était le cas pendant les opérations en Yougoslavie et en Irak (http://oko-planet.su/fail/failvideo/videoweapon/86827-nato-ispolzovalo-klasternye-bomby-v-livii-hotya-otricaet-eto-smotrite-sami.html). Il y a aussi une possibilité que l’Otan ait déversé de la poussière d’uranium – une substance radioactive, interdite selon la Convention de l’ONU – sur des installations irakiennes (voltairenet.org/Voennye-prestupleniya-NATO-uchenye). Finalement, beaucoup de sources affirment qu’en Libye, l’Otan a utilisé le gaz moutarde dans les combats, une substance toxique testée pendant les années des Guerres mondiales et interdite conformément aux conventions diverses, puisqu’elle est extrêmement dangereuse.
(newsland.ru/news/detail/id/778279)

3. Le course aux armements

Un des crimes principaux de l’Otan est d’entrainer le monde vers une nouvelle ère de course aux armements. L’Otan place non seulement des systèmes de défense de missiles sur le continent européen, mais augmente aussi lourdement ses capacités nucléaires. À propos, la doctrine militaire officielle de l’Alliance reconnaît le droit d’utiliser des armes nucléaires – une sorte d’armes interdites en 1996 par la Cour internationale de justice (beta-press.ru/print.php ? Id=34), parce qu’elles peuvent mener à la destruction de l’humanité. Aujourd’hui, si nous additionnons le potentiel militaire complet des pays membres du bloc, l’Otan possède 60 % de l’arsenal nucléaire du monde.
Les pays de l’Alliance augmentent d’année en année leurs capacités militaires sous le prétexte de «forcer la protection, la mobilité et la haute efficacité» (beta-press.ru/print.php?id=34). Ils y dépensent énormément d’argent. Par exemple, le budget militaire de l’UE est d’environ 11 % [chiffre étrange s’il s’agit de l’Union européenne, NdT]. Les dépenses pour la défense aux USA et au Canada vont croissant. Dans les conditions de crise économique actuelle, cet argent pourrait servir à des buts humanitaires pacifiques qui sont prêchés à l’Ouest, pour des services médicaux et pour l’éducation, pour le développement de politiques sociales et la protection de l’environnement. Mais l’Otan a besoin d’une armée forte pour établir entièrement et définitivement son hégémonie sur le monde.

Pourquoi l’Otan commence-t-elle des conflits militaires?

Les Américains eux-mêmes aiment dire qu’ils sont des gens dotés de sens pratique. Eux, comme n’importe qui d’autre, savent comment compter l’argent. Et, comme dans toute l’histoire, l’humanité s’est battue pour des ressources – que ce soit l’or, le bois de construction ou le pétrole aujourd’hui, les Américains ont pour but d’établir leur influence dans toutes les régions stratégiquement importantes de la planète. Les pays producteurs de pétrole ont récemment découvert qu’ils avaient des problèmes avec la démocratie et que leur dirigeant était obligatoirement un dictateur. Ce sont ces pays que l’OTAN essaie de dominer, avec l’aide de la communauté internationale, ou en ignorant simplement son avis. Comme ils disent, «la moralité dans les affaires est un concept de perdant». Comme l’étaient aussi l’Irak et la Libye. Et maintenant Damas.
L’expert conseil pour la politique étrangère de défense, Sergey Karaganov, caractérise la politique actuelle des pays de L’Otan, qui ne peut, a priori, être un garant de stabilité et de sécurité dans le monde : «Par exemple, l’Europe a officiellement annoncé qu’un des objectifs principaux de sa politique est l’accès des entreprises européennes au marché et aux ressources africains.» À n’importe quel coût! Par-dessus tout, cela affecte les intérêts de la Chine, qui, incidemment, évalue la situation au Moyen-Orient, ayant de sérieux leviers de pression sur l’Europe et n’a pas encore dit son dernier mot. Cela concerne la Russie : en Guinée, les Européens essayent déjà d’éjecter RUSAL, et LUKOIL de Côte d’Ivoire… Et dans la bataille pour l’Afrique, les Européens vont transformer la mer Méditerranée en un Lac de l’Otan. Pour résoudre ce problème, la Syrie pourrait devenir une nouvelle Algérie. (newsland.ru/news/detail/id/984811/).
Ainsi l’Otan, dans ce projet d’affaires, est seulement un moyen pour atteindre le but.

Le 30 janvier 2016 – Source Fort Russ 
Traduit du russe par Ollie Richardson
Traduit par Poolan Devi, vérifié par Wayan, relu par Diane pour le Saker Francophone

1 commentaire:

  1. ’article 6 du Traité a aussi été extrêmement bafoué, qui déclare que la compétence de l’Otan est limitée au territoire des pays membres de l’Alliance.
    Je ne vois pas où c'est écrit peux-tu m'éclairer ?

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