dimanche 30 juillet 2017

L'enquête pour prouver l'ingérence russe dans les élections étatsuniennes de 2016 s'effondre (Washington Post)





Après s'être rencontré de manière confidentielle avec des enquêteurs du Sénat le 24 juillet, Jared  Kushner, le conseiller et gendre du Président Trump, a déclaré que "ses actions étaient appropriées" pendant la campagne présidentielle de 2016.


Alors que tout le monde est fixé sur l'attaque inconvenante et inexplicable du Président Trump contre le Procureur Général Jeff Sessions, les médias ont essayé de prendre leur distance avec l'histoire "de la collusion russe". C'est juste. Toute cette frénésie est à bout de souffle et les espoirs à peine voilés que ceci puisse être un nouveau Watergate ont été douchés par la déclaration et le témoignage de Jared Kushner devant le Congrès qui ont fait que les Démocrates et beaucoup de médias se sont aperçus que la collusion sur laquelle ils comptaient n'existait simplement pas.
Alors que l'on se rapprochait de la date du témoignage de Kushner, les médias ont pensé qu'il allait relancer et alimenter l'affaire. Mais le compte rendu clair, précis et convaincant de Kushner de ce qui s'est vraiment passé pendant la campagne et après l'élection a amené beaucoup des ennemis les plus acharnés du Président Trump à lâcher l'affaire en toute discrétion.
Le temps d'antenne et le nombre de publications disponibles consacrés à cette affaire de collusion inexistante semblent diminuer. Les Démocrates et leurs alliés dans les médias semblent moins désireux d'en parler et quand ils le font, ils disent quelque chose du genre "mais, mais, mais … Kushner n'a pas répondu à chaque question … Il n'était pas sous serment … Il y a plus de témoins (à entendre)… Qu'en est-il de ceci ou de cela ?" Ils balbutient. Et cela n'a pas pris longtemps aux producteurs d'informations et aux rédacteurs de se rendre compte que l'histoire périclitait.
Enfin, l'histoire qui n'a jamais existé n'advient pas.
Il y a quelques arguments du témoignage de Kushner qui rendent évidents pour toute personne impartiale et censée qu'il n'y a eu aucune collusion avec la Russie. Dans ses propres termes, Kushner précise que ses actions étaient innocentes, mais, de temps en temps, qu'elles ont été mal avisées et mal conçues. Il déclare simplement qu'il a eu "très peu" de contacts avec les Russes pendant la campagne et a trouvé que sa réunion de juin 2016 avec Donald Trump Jr. et l'infâme avocat russe était une "perte totale de temps".
Les démocrates et leurs alliés dans les médias se sont épuisés en construisant un récit scandaleux entourant la réunion avec l'avocat russe, mais selon Kushner, la réunion était si inutile qu'il "a en réalité envoyé lors de la réunion un courriel à un assistant après que la réunion ait débuté depuis environ 10 minutes et il a écrit "Peux tu m'appeler sur mon téléphone s'il te plaît ? J'ai besoin d'une excuse pour sortir de ce meeting". Peut-être la collusion n'a pas tenu très longtemps, ou peut-être a-t-il réalisé que ce que l'avocat déclarait était une farce inutile et a voulu continuer à vaquer à ses occupations ce jour.
A la grande consternation des ennemis de Trump, le compte rendu des événements de Kushner démontre encore plus comment les médias ont prolongé l'histoire de collusion. Quand le président russe Vladimir Poutine a envoyé une note officielle de félicitations le lendemain de l'élection, Kushner a dû envoyer du Centre pour l'Intérêt National ("Center for the National Interest") un courrier électronique à Dimitri Simes demandant le nom de l'ambassadeur russe pour qu'il puisse le joindre et confirmer l'authenticité du message.
Donc voilà, si vous ne pouvez pas vous rappeler le nom de votre soutien, vous ne pouvez pas être coupable d'être associé de manière abominable avec cette personne. Combien de collusions Kushner pourraient avoir probablement fait avec quelqu'un avec qui il avait si peu de contact, dont il ne pouvait pas se rappeler le nom et ne savait pas comment le contacter ?
Bien sûr, il y a d'autres personnes dans le collimateur des chasseurs de collusion, mais Kushner a été la plus grande cible pour la raison qu'il est le seul exerçant à la Maison Blanche. Paul Manafort est un simple citoyen et il a quitté la campagne avant que les élections n'aient vraiment commencé. Donald Trump Jr. est seulement impliqué dans des rencontres malavisées et injustifiées avec quelques importuns. Les médias pourront toujours essayer de s'accrocher à quelques papiers ou notes abandonnées, mais l'impasse est en vue. La recherche d'une collusion s'effondre.
Alors que les Démocrates et leurs alliés dans les médias commencent à s'éloigner de cette affaire de collusion, ce qui maintient cette histoire dans l'actualité est l'obsession présidentielle à cet égard. Sans aucun doute la question continuera à attirer certains des ennemis de Trump. Certains ne croiront jamais la vérité, peu importe les preuves avancées. Mais si les Démocrates et les pires ennemis du président peuvent commencer à silencieusement reconnaître l'évidence et passer à autre chose, peut-être que Trump pourra alors lui aussi le faire. Peut-être que maintenant il pourra se rendre compte de la futilité de continuer à geindre, à tweeter, à se plaindre et à fulminer à propos d'une non affaire. Peut-être que le président verra maintenant qu'il devrait laisser Sessions tranquille pour qu'il puisse continuer son travail. Peut-être qu'il pourra laisser le conseiller spécial Robert S. Mueller III faire son travail tranquillement et que toute cette affaire de "collusion russe" n'aura pas même une note de bas de page dans le nouveau récit de la campagne de Trump.
par Eg Rogers 30 Juillet 2017, 09:10 Fausses informations Ingérence russe Elections US
Par Eg Rogers*
Washington Post, 27 juillet 2017.
Traduction Karl pour SLT
*Ed Roger est un collaborateur du blog PostPartisan, un vétéran et un consultant politique de Ronald Reagan et de George H.W. Bush à la Maison blanche et de plusieurs campagnes nationales. Il est le président de la société de lobbying et de communication BGR Group, qu'il a fondée avec l'ancien gouverneur du Mississippi Haley Barbour en 1991.

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Remarque :
Étant donné que Kushner est un ami intime de Netanyahou, et qu’il est le sioniste de choc, il y a peu de députés américains qui oseraient remettre en cause son témoignage : ce que dit un agent israélien, comme Kushner, vaut plus qu’une parole d’évangile. La plupart des élus américains, qu’ils soient de droite, de gauche ou du centre, doivent leur poste au lobby israélien. Kushner vient, peut-être, de sauver la mise à Trump.  Mais le Deep State n’a pas dit don dernier mot. À suivre…Hannibal GENSÉRIC